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Architecture
Samuel Gendron-Fortier
Cette mégastructure déposée dans Pointe-Saint-Charles ne prétend pas proposer de solution miracle aux questions posées aujourd’hui par l’arrivée de l’intelligence artificielle (IA) dans les secteurs de production. À la place, elle met en scène un mode de travail unique qui repose sur la cohabitation et la coopération entre humains, robots et intelligence artificielle. La qualité de vie du travailleur est-elle augmentée par ces rencontres? Qu’arrive-t-il aux données personnelles des travailleurs gérées par une IA? L’humain est-il conscient du plein contrôle de l’IA sur son environnement? C’est dans une série de sections transversales que le programme et la forme se rencontrent. Quinze murs gigantesques glissent sur des rails et portent les espaces servants avec eux : entreposage, mécanique, structure, planchers escamotables, salles de production robotisées, centres de données et circulation robotique. Entre les murs se trouve donc l’espace de production des travailleurs. Celui-ci se présente comme une série de volumes simples, mais uniques en fonction de la configuration des murs et des planchers. C’est dans cet espace de production que se trouve l’interface entre l’humain et le robot. Ces échanges peuvent être tantôt très simples (demande et réception d'un objet imprimé en 3D) et tantôt beaucoup plus complexes (interaction pour multiplier le pouvoir de production). Est-ce que l'IA peut influencer le marché pour permettre la régénération d'un quartier à l'aide d'une production locale et diversifiée, dans une architecture cherchant la constante optimisation de ses travailleurs, ses espaces et ses besoins en énergie?


L’espace de production est géré par une intelligence artificielle. C’est elle qui reçoit, filtre, traite et redistribue les données en mouvement. Elle le fait pour comprendre le marché actuel, voire même le prévoir et l’influencer. Au fil des semaines, jours et années qui passent, elle imposera des changements dans le type de production.

Pour répondre aux changements de production, l’IA fait appel à un arsenal d’assistants robotiques en plus d’une main d’œuvre de type flashmob; des travailleurs, volontaires, à usage unique. Ceux-ci cèdent leurs informations personnelles en échange d’un horaire de travail et d’un salaire. Plus l’usine a bonne réputation dans la ville, plus la récompense du travailleur est grande.

Le projet se comprend comme une série de coupes transversales dans un site longitudinal. Chacune de ces sections comprend une interface de travail entre l’humain et le robot, entre le vide et le plein.

L’enveloppe, composée d’un treillis métallique, de parois opaques, de parois transparentes et d’une membrane de protection translucide et malléable, permet à la fois de répondre aux mouvements du bâtiment et aux besoins en éclairage naturel.

Est-ce que l’humain aura besoin d’un « repos de surveillance » ? Si l'humain veut se cacher de l’omniprésente IA, des salles faraday, pièces assemblées de façon à bloquer tout signal informatique, pourraient être introduites dans l’algorithme de mouvement du bâtiment.